Stéphanie Dugas - La clé vers un jardin secret.

J'immortalise les seules images que l'oeil ne voit pas. Regardez donc avec votre âme!

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Insomnie

Ce soir, le sommeil se fait absent. J’ai beau fermer mes yeux, mais rien ne se produit. Le vide que je tente de créer est décoré d’images et d’émotions. Même si mon âme n’a aucune raison d’être triste, même si la vie tout entière me  sourit… j’ai la tête lourde ce soir. J’ai donc décidé d’allumer mon ordinateur et d’écrire. Voyons ce que ça donnera :


L’ennui. Ce sentiment fort et puissant. Ce sentiment qui souffle lentement, à l’intérieur de nous, un ouragan qui, de temps en temps, nous coupe le souffle. Qui allume, nonchalamment, un feu naissant dont la fumée nous pique les yeux. Creusant sur nos joues, les rivières d’émotions que l’on garde parfois caché et enfoui. Que l’on croit absent, mais qui, les nuits d’insomnie, se met à briller comme des soleils. L’ennui. Un petit mot renfermant tellement d’histoire. Un mot qui, en un claquement de doigts, ravive en nous des images ou des désirs que l’on tente de chasser ou d’oublier. Une tornade d’impatience face à des évènements que l’on attend avec fébrilité. Le temps. Allié de l’ennui. Le sablier qui tourne et qui se retourne sans cesse, manipulant nos émotions. Torturant notre patience et notre anticipation. Les papillons qui s’endorment lentement dû au temps qui s’arrête presque complètement. L’attente se fait tellement longue que les heures ressemblent à des semaines entières. Et c’est les yeux fermés, lorsque toutes les lumières célestes sont allumées, que la nostalgie frappe à la porte. Notre corps frissonne. Notre âme à froid. Arrivent les souvenirs qui nous réchauffent comme des couvertures, mais qui cèdent lentement leur place à l’ennui. Encore lui qui s’impose effrontément. La seule façon d’y échapper, c’est de tenter de quitter notre propre tête le temps de quelques rêves. Voyager dans un monde que l’on contrôle, inconsciemment, et souhaiter que lorsque le jour se lèvera, le temps devienne notre allié et s’accélère.  Chassant l’ennui, ressuscitant les papillons et créant l’espoir que demain arrivera enfin. Pour que la couverture chaude qui nous recouvre le soir ne soit plus des souvenirs, mais bien un moment présent rassurant. Le moment où l’ennui n’existe plus, ni même un peu. Où le seul ouragan qui existe est créé par les ailes des papillons qui frémissent sous les astres célestes que les fenêtres de l’âme nous présentent. L’ennui. Le sentiment qu’un seul baiser peut chasser. - 25 septembre 2013

Droit d'auteur : Stéphanie Dugas

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