Stéphanie Dugas - La clé vers un jardin secret.

J'immortalise les seules images que l'oeil ne voit pas. Regardez donc avec votre âme!

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Déjà.

Le temps s’écoule à une vitesse incroyable. On a beau se dire que parfois, on voudrait que le temps passe plus rapidement, mais la vérité est que ça passe déjà trop vite!
Je me souviens de ma première journée universitaire. J’étais inscrite à Shippagan en éducation avec comme majeur le français et une mineure en histoire. Je ne savais pas ce que je pouvais faire d’autre, de toute façon. Bien que je ne la maîtrise pas encore, et que je ne la maîtriserais jamais réellement, la langue française est ce qui m’attire le plus. Je suis une écrivaine, alors c’est tout à fait logique. Je me disais alors que de l’enseigner était le meilleur choix que je pouvais faire. De plus, j’ai toujours été passionnée par l’histoire, l’architecture, etc. Vous comprenez maintenant le choix de ma mineure. Cependant, on peut bien penser que nous marchons sur un chemin droit, mais la vérité est qu’il est parsemé de trou, de courbes, et que parfois, plusieurs voies s’ouvrent devant nos yeux.
Je quittais donc la maison familiale un certain matin d’août 2008. Les larmes ne se tarissaient pas sur mon visage. La petite fille de dix-sept ans que j’étais avait peur de l’inconnu puisqu’elle quittait la sécurité de son cocon pour la toute première fois. Je ne crois pas avoir besoin de vous mentionner qu’elle a survécu. Lorsque j’ai terminé ma première année universitaire, je savais déjà que je choisissais une autre voie que celle de l’éducation. Une professeure m’avait fait comprendre que la voie dans laquelle je me tenais n’était pas pour moi et qu’un autre endroit me conviendrait davantage. Cependant, j’étais trop effrayé pour quitter Shippagan et affronter la grande ville de Moncton. J’ai donc décidé de continuer une année de plus sur ce campus en étant toujours inscrite en éducation, mais en suivant tous les cours de littérature qu’il m’était possible de suivre. J’avais besoin de savoir si j’avais acquis le courage nécessaire pour me détacher complètement de mon village natal, puisque Shippagan n’est qu’à côté. À la fin de cette année-là, je me savais prête.
Après m’être fait dire par une madame qui travaillait à l’université de Shippagan que je n’aurais pas d’avenir si je choisissais cette voie-là, j’étais davantage convaincu d’avoir pris la bonne décision.  J’avais envie de lui prouver à elle, ainsi qu’à tout le monde, que oui, j’avais de l’avenir dans ma nouvelle voie et qu’elle était pour moi! Une fois les papiers signés, mon transfert fut accepté tout de suite. J’étais maintenant inscrite à l’Université de Moncton, campus de Moncton, dans un baccalauréat en spécialisation en études littéraires.
C’est en septembre 2010 que je suis arrivée à Moncton. Et vous savez quoi? Ce que je craignais le plus à cette université s’est produit : je me suis perdue. Eh oui! Pour une petite fille de campagne qui connait davantage le bois derrière sa maison que les villes de sa province, même le campus de Moncton est effrayant! Ce que j’ai fait? J’ai ris de la situation et de moi-même, puisque le tout fut davantage drôle qu’effrayant.
Non, ça n’a pas toujours été facile. La grandeur des lieux, l’adaptation à la vie de ville, la quantité d’élèves, le niveau et difficulté… Tout ça a été des défis à relever, mais je l’ai fait. J’ai tout relevé! Et bizarrement, ce n’était pas assez pour moi. Une fois mon aventure terminée, j’en demandais plus. J’avais terminé mon baccalauréat. J’étais bachelière en spécialisation en études littéraires et ce n’était pas suffisant pour moi. Je me suis assise dans ma faculté et je me suis mise à regarder partout. Je voyais, autour de moi, plein de nouveaux défis. Et c’est à ce moment-là que j’ai décidé de m’inscrire pour une maîtrise. Oui. La petite fille qui avait peur de quitter son village natal venait de prolonger son séjour pour encore deux ans.
J’ai tout de même débuté lentement, parce que j’étais épuisée de la fin de mon bac qui ne fut pas de tout repos. C’est aujourd’hui, en remettant l’avant-dernier projet final de ma maîtrise, que je réalise à quel point tout à passer vite. Je me suis assise au même endroit que je l'avais fait à la fin de mon bac, et j'ai ressenti que l'université n'avait plus rien de plus pour moi.
 La semaine prochaine, je remettrai mon dernier projet. Je quitte définitivement les bancs d’école. Je suis à une thèse de mon diplôme. Une thèse que j’ai offerte à ma grand-mère Dugas en travaillant sur son roman. Je suis à presque deux diplômes de plus que celle que j’étais ce matin de septembre 2008. J’ai surmonté plusieurs de mes craintes et j'ai réussis à relever tous mes défis. 
Oui, le temps passe trop vite. Je n’ai absolument pas vu passer ces dernières années. Parfois, je me sens comme si j’ai rêvé pendant six ans et que je me réveille avec plein de connaissances nouvelles. D’ici un an, qui je sais passera comme du vent, je serai une maître de la littérature.
Bon but maintenant? Prouvez à cette madame de l’université que j’ai un avenir là-dedans et que je vais briller. J’espère que le jour où elle tiendra mon roman ou qu’elle verra ma maison d’édition, qu’elle se souviendra de qui je suis. L’université m’a appris mes forces et mes faiblesses et ma montrée ma voie à suivre, et ça, je considère que c’est le plus bel apprentissage que je pouvais faire.
Je me lève le matin et je me couche le soir en sachant exactement ce que je veux faire pour le reste de mes jours. C’est à moi, maintenant, d’utiliser ce qui me reste de temps pour accomplir mes rêves.

Voulez-vous rêver avec moi? 


P.-S. Mon prochain défi? Publier mon roman! Le dénouement est proche, je le sens! :)

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